Près de huit ingénieurs sur dix trouvent un emploi une année après leur diplôme

63,4 % des jeunes ingénieurs diplômés se sont déclarés être en activité professionnelle au premier trimestre 2015.

Les ingénieurs ont la cote sur le marché du travail. Cette année encore, les jeunes diplômés issus d’une des 136 écoles d’ingénieurs membres de la Conférence des grandes écoles (CGE) ont vu leur taux d’insertion poursuivre sa croissance : 63,4 % des étudiants interrogés se sont déclarés être en activité professionnelle au premier trimestre contre 62,6 % en 2014 ; un nombre qui atteint les 80 % douze à quinze mois après l’obtention du diplôme.

Le sondage, réalisé par la CGE et la CDEFI (Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs), a été réalisé entre janvier et mars. Il s’appuie sur les réponses de 20 425 jeunes diplômés issus de la promotion 2014 de la CGE.

Les bons résultats dont fait preuve la filière souffrent malgré tout d’une ombre au tableau. L’enquête révèle ainsi une légère augmentation de la proportion d’ingénieurs en recherche d’emploi. S’ils n’étaient que 15,9 % dans cette situation en 2013, ils sont passés à 16,5 % en 2014. Un phénomène qui touche en particulier les femmes : 18,9 % d’entre elles ont indiqué ne pas avoir d’emploi, alors que cette situation ne concerne que 15,4 % des hommes.

Plus d’entreprises, moins de doctorats

Autre enseignement de cette étude, les jeunes ingénieurs diplômés sont désormais moins nombreux à poursuivre leurs études. Si en 2013 ils étaient 16,1 % à retourner en cours, ils ne sont désormais plus que 15,5 %. En cause la baisse des inscriptions en doctorat selon l’étude. Ils étaient 7,5 % des ingénieurs à poursuivre la voie doctorale en 2013, alors qu’ils ne sont plus que 6,9 % en 2014.

Une des raisons pouvant expliquer cette baisse serait l’augmentation de diplômés se lançant dans un projet de création d’entreprise. Si ce taux reste encore faible, ne prenant en compte que les projets et non les créations effectives, il a presque doublé en une année, passant de 0,4 % des interrogés en 2013 à 0,7 % en 2014.

  • Matteo Maillard
    Journaliste au Monde